L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé au niveau 2 sur l'échelle de l'INES (1) l'incident déclaré par EDF le 16 février, concernant une anomalie constatée sur les groupes électrogènes de secours à moteur diesel (2) de la centrale nucléaire du Tricastin. Cette anomalie a été constatée sur 18 autres réacteurs mais classée au niveau 1: un seul des deux groupes électrogènes de ces réacteurs est concerné alors qu'à Tricastin, tous les groupes électrogènes des réacteurs 3 et 4 sont jugés sensibles.
''Les groupes électrogènes de secours à moteur diesel permettent d'alimenter les systèmes de sûreté du réacteur en cas de perte de l'alimentation électrique par le réseau national. Chaque réacteur nucléaire est doté de deux groupes électrogènes de secours'', explique l'ASN. Un groupe électrogène supplémentaire est disponible pour l'ensemble des réacteurs d'un même site.
C'est un essai effectué à la centrale du Blayais qui a mis en évidence la défaillance. EDF a constaté une dégradation plus rapide que prévue des coussinets qui sont destinés à limiter les frictions entre les pièces mobiles.
EDF prévoit l'installation de coussinets neufs et la mise en œuvre d'une nouvelle procédure d'exploitation des groupes électrogènes concernés.
Le 1er février dernier, EDF a déjà déclaré une anomalie sur 39 réacteurs nucléaires concernant le refroidissement du coeur du réacteur.